L'ÉPREUVE, SYNONYME DE SOUFFRANCE ?

Une cliente que je vais appeller Élodie, m'a partagé un moment de découragement intense. Les guides lui ont répondu avec une sagesse qui peut résonner en chacun de nous. Leur message rappelle combien notre regard sur les épreuves détermine la manière dont nous les vivons.

Le message d’Élodie

Bonjour Sabrina 

En ce moment je galère au point de vue moral car j'ai gros sur la patate de voir tous les problèmes que j'ai eu dans ma vie (divorce enfants mes soeurs maintenant ma mère pas facile avec mon conjoint) je suis fatiguée et j'en ai marre de tout le temps me battre

Belle journée

La réponse des guides spirituels

« Élodie est effectivement à bout mais c’est parce qu’elle ne porte pas son regard là où il faut. Ce qu’elle a vécu aussi difficile soit il est un fait mais la manière dont elle l’appréhende n’est que de son ressort. Elle peut soit le voir comme un problème et des difficultés ou soit le voir comme une source d’apprentissage. Si elle ne se remonte pas là-dessus il est certain que chaque épreuve de sa vie sera vécue comme une souffrance et un combat. Sauf qu’épreuve ne signifie pas forcément souffrance mais élan d’évolution.

Nous lui assurons qu’elle est en mesure de surpasser cela et de voir tous ces évènements comme des tremplins. Ne voit-elle vraiment pas le chemin parcouru ??

Il est normal par moment d’avoir des coups de mou et des baisses de moral, il est normal de vivre des deuils, des pertes, de la tristesse … mais il n’est pas normal d’alimenter cela aussi difficile que puisse paraitre l’épreuve. Tant qu’elle s’accroche à son passé et à ce qui ne lui convient pas, et plus elle alimente en elle des énergies à même de l’épuiser et l’amoindrir.

Car oui les mots employés ont un sens et une portée au-delà de leur simple élocution ou transcription. Ils sont emprunts d’une énergie qui transperce la chair. En prendre simplement conscience l’aidera à mieux se positionner face à cela. Les épreuves seront toujours là mais elle les vivra différemment, plus en conscience et moins dans l’émotionnel. Elle les dominera et ne se laissera plus dominer par elles. Celles passées, elle pourra les relater normalement, sans ressentir de rancœur ou d’amertume.

(ils lui parlent ensuite directement en utilisant le tutoiement. C'est pour accentuer leur propos)

Ne te soumets pas à ce qui ne te correspond pas, sois plus forte et plus élevée que cela. Toutefois, ne te culpabilise pas, accepte le fait que cela soit dur et que par moment, il faille reculer pour mieux avancer. »

Distinguer la douleur et la souffrance

La douleur est naturelle et inévitable. Elle fait partie de l’expérience humaine et survient face à une perte, une déception, une difficulté. En revanche, la souffrance est un état que nous entretenons nous-mêmes

La souffrance dépend de notre volonté de l’alimenter ou non.

Lorsqu’on ressasse le passé, lorsqu’on se raconte des histoires, lorsqu’on répète sans cesse les mêmes pensées douloureuses, nous prolongeons notre propre souffrance. Mais en réalité, tout va bien dans l’instant présent. Ce n’est que notre mental qui continue à nous plonger dans la douleur.

La souffrance ne dépend que de nous. Certaines choses sont dures, mais nous avons le choix : continuer à nourrir notre souffrance ou choisir d’avancer. Il est important de distinguer la peine et la douleur, qui sont naturelles, de la souffrance, qui est un état entretenu par nos pensées.

Je suis responsable de la souffrance que je ressens, car elle naît de ce que j’entretiens dans mon esprit. Si je cesse de l’alimenter et que je regarde les avantages cachés dans chaque situation, je peux m’en libérer.

Ouvrir notre regard : une clé essentielle

Là où se porte notre regard définit la manière dont nous vivons une situation. Si nous restons focalisés sur le fait de vivre un combat, alors tout devient un combat. Mais si nous élargissons notre vision et que nous choisissons de porter notre regard sous un autre angle, nous pouvons transformer cette perception.

Un combat peut devenir une initiation.

Il ne s’agit pas de nier la difficulté, mais d’apprendre à voir au-delà. Parfois, une situation nous pousse à évoluer, à apprendre des leçons essentielles. Si nous cessons de nous voir comme des victimes et que nous accueillons l’épreuve comme un passage vers un autre état, alors nous nous libérons du poids inutile de la lutte.

Changer d’angle, c’est aussi s’autoriser à voir ce qui est déjà là, ce qui est déjà accompli, et non plus ce qui nous manque ou nous fait souffrir.

L’analogie de l’escape game : accepter de reculer pour mieux sauter

Les guides ont ensuite transmis une illustration pour aider Élodie à comprendre une chose essentielle : même lorsque l’on tombe dans le piège de ressasser certaines pensées ou émotions, ce n’est pas forcément une erreur, mais peut-être une opportunité d’évolution. Ils lui demandent de ne pas se blâmer ni culpabiliser pour cela.

Ils donnent l'exemple de l'escape game. Dans ce type de jeu, il faut avancer d’une pièce à l’autre en résolvant des énigmes. Mais parfois, un élément essentiel pour progresser se trouve dans une pièce précédente. Si l’on refuse de revenir en arrière par peur de perdre du temps ou par orgueil ou entêtement on reste bloqué.

Il en est de même dans la vie : certaines souffrances ou situations doivent être revisitées pour être comprises sous un angle différent. Ce retour en arrière n’est ni un échec ni une régression, mais une consolidation de nos fondations avant d’aller plus loin.

L’essentiel est d’accepter ces retours avec humilité et bienveillance envers soi-même.

S’abandonner à sa guidance intérieure pour se libérer

Les guides rappellent aussi un point essentiel : vivre une épreuve ne signifie pas forcément souffrir.

Certaines expériences sont difficiles, mais nous ne sommes jamais seuls pour les affronter. Le plus grand piège est de croire que nous devons tout porter seuls.

Les êtres de lumière, la Source, le Grand Principe, Dieu – quel que soit le nom qui résonne en chacun – sont là pour nous accompagner.

Ils nous transmettent leurs messages à travers notre âme et peuvent nous aider à alléger nos souffrances si nous acceptons de leur confier nos fardeaux.

Les guides insistent sur l’importance de les solliciter régulièrement, autant de fois que nécessaire. La prière, tout comme une intention, est un puissant levier de libération.

Voici une demande simple à adresser aux guides :

« Aidez-moi à enlever cette douleur, cette souffrance… Je vous la confie, car je sais que vous pouvez la transmuter. Je m’abandonne. »

Dans ce contexte, "s’abandonner" ne signifie pas renoncer, mais se libérer et faire confiance à une intelligence supérieure qui sait mieux que nous ce dont nous avons besoin.

Les enseignements de Bouddha et Jésus

Les paroles des guides résonnent avec les enseignements de :

Bouddha enseignait que la souffrance naît de notre attachement : attachement à notre passé, à nos blessures, à notre besoin de contrôle. Il disait :

« La douleur est inévitable, mais la souffrance est optionnelle. »

Autrement dit, si nous ne pouvons pas toujours éviter les épreuves, nous avons le pouvoir de choisir comment nous y réagissons.

Jésus prêchait le lâcher-prise et la confiance en une force supérieure :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.» (Matthieu 11:28)

Il enseignait que le pardon et l’amour sont des clés de libération. Se détacher du poids du passé, des blessures et des rancœurs, c’est se rapprocher de cette lumière intérieure qui guérit et élève.

Ces maîtres ne disaient pas que la vie est facile, mais que le regard que nous portons sur elle détermine notre réalité.

Conclusion

Et si, au lieu de voir les épreuves comme des obstacles, nous les percevions comme des invitations à grandir ?

En modifiant notre regard sur elles, nous nous donnons la possibilité de les traverser avec plus de paix et de force intérieure.

Ce message des guides ne s’adresse pas seulement à Élodie, mais à chacun de nous. C'est une invitation à changer de regard. Il nous rappelle que nos pensées créent notre réalité, et que nous avons toujours le choix de transformer notre regard sur les événements de notre vie.

Dès aujourd’hui, choisissions d’alléger notre fardeau en demandant de l’aide, en étant dans l'acceptation et en voyant chaque épreuve comme un tremplin.

Parce que oui, l’épreuve n’est pas synonyme de souffrance. Elle est un appel à évoluer et renouer de plus en plus avec notre Moi profond.